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Assemblée nationale : Fin de la première session ordinaire de l’année 2019

La première session ordinaire de l’année 2019 de l’Assemblée nationale burkinabè s’est achevée ce lundi 03 juin 2019 dans la soirée. La cérémonie de clôture qui a connu la présence du Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, été marquée essentiellement par le discours du président de l’institution, Alassane Bala Sakandé.

La première session de l’année, encore appelée « session des lois », qui vient de refermer ses portes aura permis, selon le président de l’Assemblée nationale, l’adoption de 42 projets de textes de loi et l’interpellation du gouvernement à travers trois questions d’actualité et quinze autres questions orales. Dans son discours de clôture, Alassane Bala Sakandé, deux principaux sujets ont été évoqués : la situation sécuritaire actuelle du Burkina Faso et les conflits sociaux dans l’administration publique. Pour ce qui est des attaques terroristes, le chef du parlement n’a pas hésité à dire que « nous sommes en guerre ».


Selon lui, quand des individus s’en prennent à des membres d’une communauté religieuse, attaquent des postes militaires, de gendarmerie, de police, de douanes et des Eaux et forêts, c’est à la nation entière qu’ils ont déclaré la guerre. « Notre patrie est résolument tournée vers les principes de paix. Mais quand du fait de la terreur des barbares d’un autre âge, près de 2000 écoles sont fermées et plus de 300 mille élèves blottis contre leurs parents de peur, il n’y a pas autre mot que la guerre pour nommer une telle situation », a souligné Alassane Bala Sakandé.

Il s’est par ailleurs réjoui de la réaction du gouvernement, qui a lancé deux opérations dans les régions de l’Est, du Centre-Est, du Nord, du Centre-Nord et du Sahel, pour lutter contre ce fléau. Ces opérations, ont permis, de l’avis du président de l’Assemblée nationale, de démanteler des bases terroristes et surtout, de restaurer l’autorité de l’Etat dans ces régions. Dans son discours, Alassane Bala Sakandé a invité les Burkinabè à mener la riposte contre les terroristes, sans s’écarter de leur désir de vivre ensemble, car, a-t-il expliqué, « nous ne sommes pas engagés dans une guerre d’ethnies, ni de religions ».

En ce qui concerne la fronde sociale, Alassane Sakandé estime l’intransigeance et le corporatisme à outrance qui sous-tendent certaines revendications, menacent l’avenir du secteur public burkinabè. Il a dit comprendre la grogne des agents de l’Etat, pour de meilleures conditions salariales. Mais, a-t-il demandé, faut-il pour autant faire de la surenchère, au moment où au Sahel, au Nord, au Centre-Est, au Centre-Nord et à l’Est, des Burkinabè n’aspirent qu’au premier des droits, c’est-à-dire le droit à la vie, à cause de la menace terroriste ?

Afin de parvenir à un pacte social durable, le président de l’Assemblée nationale a invité l’ensemble des syndicats de travailleurs, à accepter de façon exceptionnelle, la trêve sociale que le gouvernement leur a demandée. En échange, il a exhorté le gouvernement à engager et élargir un dialogue social franc et fécond avec les principaux acteurs du monde du travail, avec pour seule boussole l’intérêt général.