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Déclaration de politique générale du Premier ministre : Les réponses aux préoccupations des députés

Le chef du Gouvernement, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a prononcé ce samedi 19 novembre 2022, sa Déclaration de politique générale (DPG) devant les députés de l'Assemblée législative de la Transition (ALT). A l'issue de ce discours, les représentants du Peuple ont posé de nombreuses questions, auxquelles le Premier ministre a apporté des réponses.

Avant d'exposer leurs préoccupations, les députés ont d'abord salué dans leur ensemble, cette Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela. Selon eux, elle prend en compte toutes les préoccupations majeures des Burkinabè et les appelle à l'engagement et à la mobilisation générale, afin que notre pays retrouve la paix. 

 

Les questions que les membres de l'ALT ont posées au chef du Gouvernement, ont en grande partie un lien avec la situation sécuritaire du Burkina Faso, notamment la lutte contre le terrorisme et la gestion des personnes déplacées internes (PDI). Ainsi, nombre d'entre eux se sont intéressés au traitement financier des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), en demandant d'améliorer leurs conditions de vie. 

 

La prise en compte des besoins spécifiques des PDI, l'insécurité alimentaire, la militarisation de toutes les forces paramilitaires, la réintégration des militaires radiés, l'approvisionnement des zones d'insécurité en produits de première nécessité, le rétablissement des communications téléphoniques dans les zones d'insécurité, la réinstauration du service militaire obligatoire, la situation des forces spéciales françaises dans notre pays, sont aussi des préoccupations qu'on peut retenir de l'intervention des députés.

D'autres questions non moins importantes, relatives à la bonne marche du Burkina Faso, ont été enregistrées au cours de ce grand oral du Premier ministre. 

Il s'agit entre autres, de la construction d'infrastructures routières, du chevauchement des années dans les universités publiques, de la lutte contre la corruption, de la problématique de l'emploi des jeunes, de la gestion du foncier.

A toutes ces préoccupations, Me Apollinaire Kyelem de Tambela a apporté des éclaircissements. 

 

Sur la question du rétablissement des communications téléphoniques dans les zones touchées par l'insécurité par exemple, il a déclaré que le Gouvernement est conscient de l'impact négatif de l'absence des services téléphoniques et électroniques dans ces localités. "Des actions sont déjà entreprises pour leur rétablissement", a-t-il rassuré.

Aux députés qui ont demandé au Premier ministre de donner plus d'informations sur le chronogramme de la Transition, il a répondu que des négociations ont eu lieu avec la CEDEAO sur ce sujet. "Un calendrier a été établi et la CENI travaille actuellement sur le chronogramme des élections", a-t-il expliqué. 

Le chef du Gouvernement a cependant rappelé aux membres de l'ALT, qu'on ne peut organiser des élections sur un territoire occupé à 80%. C'est pour cela, a-t-il souligné, que nous voulons d'abord mettre l'accent sur la lutte contre le terrorisme.

En ce qui concerne la suspension des partis politiques, M. Kyelem de Tambela a fait savoir que la préoccupation actuelle dans notre pays, c'est la lutte contre le terrorisme. "Nous avons lancé le recrutement de 50 mille VDP. Dans les VDP, l'action politique n'est pas permise. Il nous faut ensrmble, nous donner les mains, pour aller à l'essentiel", a-t-il confié. 

 

En quoi consiste la diversification des partenaires du Burkina Faso. "Le monde compte environ 200 pays et il n'y a pas beaucoup d'ambassades chez nous, ce qui veut dire que nous avons encore des partenaires potentiels qui existent, a fait remarquer le Premier ministre. Selon lui, c'est peut-être parce que le Burkina Faso n'est pas en rapport avec beaucoup de pays, que certains pays essaient de nous dominer. 

Sur la présence des forces spéciales françaises à Kamboinsin, le chef du Gouvernement a révélé qu'elle s'explique par la lutte contre l'insécurité dans le Sahel. "Elles ont eu à nous apporter du secours, mais, elles le font à notre demande. Ces derniers temps, les autorités burkinabè s'en passent et préfèrent organiser la lutte avec leurs propres moyens", a indiqué Me Apollinaire Kyelem de Tambela.

La réintégration dans l'armée des militaires radiés fait partie des préoccupations évoquées par les députés de l'ALT. Pour le Premier ministre, cette question relève de la justice. Il a soutenu que dans ce dossier qui a déjà été examiné par le Haut Conseil pour la Réconciliation et l'Unité Nationale (HCRUN) et sous la première Transition, plusieurs militaires avaient été dédommagés.

DCRP/Primature