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Sommet des Nations-Unies sur les Systèmes Alimentaires : Des concertations nationales pour dégager la feuille de route du Burkina Faso

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a ouvert ce lundi 28 juin 2021 à Ouagadougou, les concertations nationales, initiées, en vue de préparer le Sommet mondial sur les systèmes alimentaires, prévu au mois de septembre prochain à New-York. Ces rencontres qui réunissent une centaine d'acteurs des filières de production, de transformation, des transports, mais aussi les consommateurs, ont pour objectif, de permettre à notre pays, d'élaborer sa feuille de route, pour assurer une participation de qualité à ce sommet. Ce document sera assorti de propositions pertinentes, en adéquation avec nos réalités nationales, et qui permettront de renforcer notre système alimentaire.

En fin septembre 2021, au cours de la 76e Assemblée générale des Nations-Unies, se tiendra à New-York, aux Etats-Unis d'Amérique, un sommet mondial sur les systèmes alimentaires, dénommé « Sommet du peuple ». Pour réaliser une bonne participation du Burkina Faso lors de cette rencontre, les autorités ont initié une série de concertations nationales, multisectorielles et inclusives.

C'est le chef du Gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, qui a lancé officiellement ce 28 juin 2021 dans la matinée, à Ouagadougou, ces concertations. Il a indiqué que ce sommet est initié par le Secrétaire Général des Nations-Unies. Il s'inscrit, selon M. Dabiré, dans la vision de la décennie d'actions appelant à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). A en croire le Premier ministre, il s'agit d'identifier les meilleures alternatives pouvant permettre de définir l'orientation future et d'accélérer l'action pour les systèmes alimentaires durables.

Christophe Joseph Marie Dabiré a soutenu que « c'est le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, qui portera la Voie nationale que nous aurons tracée, assortie d'engagements forts des acteurs concernés ».

Il a rappelé les initiatives prises par le chef de l'Etat, pour lutter contre l'insécurité alimentaire, conformément aux objectifs du sommet.

Il s'agit de l'initiative présidentielle intitulée : « Offrir à chaque enfant en âge scolaire, au moins un repas équilibré par jour » et de l'initiative « Produire 1 million de tonnes de riz par an », que nous mettons en œuvre avec le soutien des partenaires. « Elles viendront consolider nos efforts consentis depuis quelques années, pour promouvoir une véritable transformation structurelle de tous nos secteurs de productions, développer les systèmes alimentaires, conformément aux objectifs de ce sommet mondial », a dit le chef du Gouvernement.

 

Pour le coordonnateur national des concertations sur les systèmes de sécurité alimentaire, Alassane Guiré, l'objectif visé par ce sommet, c'est de donner au monde entier, les moyens de tirer le meilleur bénéfice des systèmes alimentaires, alors considérés comme accélérateurs de progrès. « Il s'agira de faire valoir des approches profitables à toute la planète, en vue d'accélérer et remporter la lutte contre toutes les formes de malnutrition, de maladies émergentes et de famine, tout en préservant l'environnement et les écosystèmes », a expliqué M. Guiré.

Pourquoi des concertations nationales sur les systèmes de sécurité alimentaire ? s'est demandé également dans son discours, la coordonnatrice du système des Nations-Unies au Burkina Faso, Metsi Maketa. De son avis, l'alimentation rassemble nos familles, nos communautés, nos nations. Elle sous-tend nos cultures, nos économies et nos relations avec la nature.

Par ailleurs, elle a révélé que 820 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, et environ 144 millions d'enfants dans le monde, souffrent d'un retard de croissance. Au Burkina Faso, selon Mme Maketa, l'impact des activités des groupes armés non étatiques et de la pandémie de la Covid-19, a fait que près de trois millions de Burkinabè sont menacés par l'insécurité alimentaire. « Il est plus urgent que le pays se donne les moyens et les outils de renforcer son système alimentaire », a-t-elle souligné.

 

La coordonnatrice du système des Nations-Unies dans notre pays a également rappelé que les concertations nationales sur les systèmes de sécurité alimentaire, se tiennent au lendemain du lancement par le Premier ministre, des consultations nationales sur la réconciliation et la cohésion sociale. De son avis, les deux processus constituent un engagement fort du Gouvernement, en faveur de la construction des conditions du vivre-ensemble en paix, et d'un développement inclusif et durable, au bénéfice des générations actuelles et futures.

DCRP/Primature