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Situation de la Nation : Les réponses du Premier ministre aux préoccupations des députés

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a exposé ce jeudi 20 mai 2021 aux députés, l’état de la Nation burkinabè en 2020. Il a ainsi fait aux parlementaires, le bilan des actions menées par son gouvernement au cours de l’année dernière, pour améliorer les conditions de vie des populations. A l’issue de cet exercice, les députés ont soulevé de nombreuses préoccupations. Celles-ci ont trait principalement à la lutte contre l’insécurité, à la réconciliation nationale, et aux questions de développement.

Le Discours sur la situation de la nation (DSN), prononcé ce 20 mai 2021 à l’Assemblée nationale par le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, a suscité de nombreux commentaires et questions de la part des députés. Nombre d’entre eux ont cependant tenu à saluer la qualité de ce discours, ainsi que les efforts fournis par les gouvernants, pour donner un coup de fouet au développement de notre pays, malgré le contexte sécuritaire et sanitaire difficile.

On peut retenir que les questions posées par les députés au Premier ministre, sont principalement liées à la lutte contre l’insécurité, à la gestion de la pandémie du Covid-19, à la réalisation d’infrastructures, notamment routières et sanitaires, aux problèmes du foncier, au manque d’eau dans plusieurs localités.

D’autres préoccupations non moins importantes, telles la réconciliation nationale, l’augmentation des prix des produits de première nécessité, les difficultés d’écoulement des productions agricoles, l’aménagement de bas-fonds, la gestion par les autorités de l’affaire de la Mosquée de Pazzani, la destitution de certains élus locaux par le gouvernement, le redécoupage du territoire, l’opérationnalisation de la Caisse des Dépôts et Consignations,… ont également été évoquées par les parlementaires.

En ce qui concerne la lutte contre les attaques terroristes qui frappent notre pays depuis quelques années, Christophe Joseph Marie Dabiré a estimé que “c’est ensemble que nous allons mettre fin à ce fléau”. “Tout le monde doit se mobiliser”, a-t-il soutenu, avant de préciser que les volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont pris à partie ces derniers temps, parce qu’ils font un excellent travail.

Aux députés qui ont souhaité la levée du couvre-feu, le Premier ministre a expliqué que la loi adoptée par l’Assemblée nationale et instituant l’état d’urgence, court jusqu’au 12 juillet 2021, et que tous les rapports provenant des autorités déconcentrées, notamment les gouverneurs, préconisent de ne pas suspendre l’état d’urgence.

Sur la gestion du coronavirus, M. Dabiré a rassuré les députés, en disant que le Burkina Faso se préparait à recevoir le vaccin contre ce mal. Et pour les fidèles musulmans qui doivent éventuellement se rendre en pèlerinage à la Mecque, dans quelques semaines, il a dit attendre que la question du hadj soit d’abord réglée sur le plan diplomatique avec l’Arabie Saoudite. “Si l’Arabie Saoudite accepte de recevoir les pèlerins burkinabè, a-t-il dit en substance, ceux qui devront partir, pourront bénéficier de la vaccination pour pouvoir honorer leur engagement religieux”.

 

Le chef du gouvernement a également répondu à des préoccupations en lien avec la réconciliation nationale, un des engagements du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. “Nous ne voulons pas que ce soit une réconciliation à la carte, car à vouloir précipiter les choses, on va arriver à la situation où on va dire au président du Faso, qu’il a réglé les problèmes au sommet de l’Etat avec des “amis” et la réconciliation profonde qui doit concerner l’ensemble du peuple n’a pas été pris en compte”, a-t-il expliqué. Il a souligné que Zéphirin le ministre d’Etat chargé de cette question, a fait un excellent travail, parce qu’il a des comités techniques qui travaillent sur la stratégie de réconciliation nationale, de lutte contre l’extrémisme violent et la stratégie de la cohésion sociale.

Nombreux sont les députés qui se sont préoccupés de l’état des routes dans les différentes régions de notre pays. Répondant spécifiquement à la question de la réalisation d’infrastructures routières à l’Est, Christophe Dabiré a indiqué que le gouvernement va travailler à faire en sorte que les retards observés, puissent être rattrapés, et que les infrastructures en cours dans cette région “difficile”, puissent être réalisées, à la satisfaction des populations.

Quant au nouvel hôpital de référence de Bobo-Dioulasso dont les travaux tardent à démarrer, le Premier ministre a expliqué que le changement de site a obligé les Chinois (qui financent l’infrastructure), à renvoyer des équipes pour faire des investigations sur le nouveau terrain, et adapter le plan d’exécution à la configuration du terrain. “C’est une zone qui n’est pas facile parce qu’il y a des collines, et il faut revoir tout le dispositif organisationnel pour arriver à implanter un hôpital. J’ai reçu trois fois l’ambassadeur de Chine sur ce dossier, qui est un engagement important du président du Faso. Il faut que nous ayions une certaine patience et de la tolérance”, a-t-il souhaité.

 

Enfin, sur les problèmes liés au foncier, le chef du gouvernement a soutenu qu'il fallait prendre des mesures radicales, pour éviter les dérives que nous connaissons. Le ministre de l’habitat, a-t-il révélé, a mis en place, une commission qui est en train de travailler, et qui va produire les conclusions de ses travaux d’ici le 25 mai. Pour Christophe Dabiré, ces éléments vont permettre de prendre des décisions sur les questions liées à la promotion immobilière et la gestion du foncier rural et urbain.

L’enquête parlementaire sur le foncier, a-t-il ajouté, n’est pas tombée dans le vide. Nous sommes en train d’exploiter son contenu et nous ferons en sorte que les recommandations formulées par votre auguste Assemblée soient prises en charge, dans le cadre des restructurations que nous allons faire”.

DCRP/Primature