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Discours sur la Situation de la Nation : Christophe Joseph Marie Dabiré apporte un message d’espoir aux députés

Pour la troisième fois, le Premier Ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a sacrifié à la tradition devant la Représentation nationale, en prononçant ce 20 mai 2021, son discours sur la situation de la Nation. Au cours de cet exercice constitutionnel, il a dressé le bilan des actions de son Gouvernement visant à apporter des réponses appropriées aux attentes des Burkinabè. Il faut noter que toutes ces actions ont été fortement marquées par la persistance de la crise sécuritaire, toute chose qui a impacté la vie de la Nation. Qu’à cela ne tienne, le Peuple Burkinabè est resté debout et continue d’avancer.

Conformément aux dispositions de la Loi fondamentale du Burkina Faso, en son article 109, « le Premier ministre expose directement aux députés, la situation de la Nation, lors de l’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale. Cet exercice est suivi de débats et ne donne lieu à aucun vote ». C’est ainsi que Christophe Joseph Marie Dabiré était face aux représentants du peuple, ce jeudi 20 mai 2021.

D’entrée de jeu, le Chef du Gouvernement a reconnu que l’année 2020 a été pour notre peuple une période difficile sur le plan sécuritaire, du fait de la persistance des attentats meurtriers, perpétrés par des groupes armés terroristes. Sans la paix et la sécurité, point de développement. Et c’est pour renverser la tendance, que le Gouvernement, a-t-il souligné, a poursuivi le renforcement des moyens logistiques et matériels de nos Forces de Défense et de Sécurité, dans le cadre de la loi de programmation militaire 2018-2022.

A cela, s’ajoute le redéploiement des unités combattantes sur le terrain, dans le sens d’améliorer leur occupation du territoire national. Dans cette lutte contre les forces du mal, Christophe Joseph Marie Dabiré a reconnu qu’il y a des dysfonctionnements de notre système de sécurité nationale, mais que tout est mis en œuvre pour les corriger.

De l'avis du Premier ministre, l’action militaire a été accompagnée par d’autres actions en vue de renforcer la sécurité et la cohésion sociale. Cela est d’autant plus indispensable pour redonner espoir aux populations qui souffrent des affres de cette crise sécuritaire. Dans ce sens, le Gouvernement, selon Christophe Dabiré, a mis l’accent sur trois points.

Le premier, ce sont des actions visant le développement des zones à défis sécuritaires. Les actions menées ont visé à intensifier les réalisations des infrastructures sociales, économiques et sécuritaires. Ainsi, à travers le Plan de développement des économies locales (PADEL) et le Programme d’Urgence pour le Sahel élargi par exemple, une allocation budgétaire conséquente a permis de réaliser des infrastructures.

Le corolaire de cette crise sécuritaire, ce sont les personnes déplacées internes dont le nombre déplace aujourd’hui plus d’un million.

 

Pour le Chef du Gouvernement, le deuxième axe des actions menées est relatif aux efforts dans le domaine humanitaire. Christophe Joseph Marie Dabiré reconnait que dans ce domaine, il reste beaucoup à faire, « car au-delà des PDI, le Gouvernement se préoccupe également de la survie des personnes vulnérables des zones sous défis sécuritaires ». Il a, au passage, salué les initiatives endogènes, aussi bien pour la réconciliation nationale que pour le renforcement de notre vivre-ensemble. La lutte contre le terrorisme est un combat de longue haleine, en témoigne la recrudescence des attaques. Pour une victoire sur les forces du mal, le Chef du Gouvernement a appelé les Burkinabè à l’union sacrée.

En 2020, s’il y a eu un autre frein à l’élan de développement du Burkina Faso, c’est bien la pandémie de la Covid-19. Pour lutter efficacement contre les effets de cette crise, le Gouvernement a adopté un Plan de riposte qui prend en compte la réponse sanitaire, ainsi que la couverture des mesures sociales et de relance économique, avec une enveloppe d’environ 391 milliards de FCFA, suite aux mesures annoncées par le Chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. A côté de ces actions, dira M. Dabiré, le Gouvernement prépare la phase d’introduction du vaccin dans notre pays.

Pour canaliser le processus de développement, les autorités burkinabè ont mis en œuvre le Plan National de développement économique e social (PNDES) qui s’est achevé en 2020. Pour le Chef du Gouvernement, malgré les multiples adversités, les trois axes stratégiques de ce référentiel de développement, à savoir la dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie nationale, le développement du capital humain et la réforme des institutions et la modernisation de l’administration, auront permis à notre pays, d’engranger des résultats forts appréciables.

Tous les secteurs ont connu des avancées significatives, a-t-il soutenu. Le taux de mobilisation des ressources propres a atteint 77% et celui de la mobilisation globale pour financer le PNDES est ressorti à 82% au 31 décembre 2020. Pour réduire durablement et significativement la pauvreté, le Premier ministre a indiqué que les efforts vont se poursuivre et s’intensifier, avec le nouveau programme du Chef de l’Etat, qui invite les Burkinabè à se mettre « ensemble et en mouvement pour renforcer l’Etat, l’administration publique, garantir la sécurité, la stabilité et renforcer la résilience économique du Burkina Faso ».

Pour terminer son adresse aux députés sur la Situation de la Nation, Christophe Joseph Marie Dabiré dira que « le progrès auquel nous aspirons tous est à portée de main, si nous savons nous unir autour de l’essentiel ». Pour cela, il a lancé un appel aussi bien au Burkinabè, qu’aux partenaires au développement, à se mobiliser pour la mise en œuvre du prochain référentiel de développement, en cours d’adoption.

DCRP/Primature