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Visite du Premier ministre dans le Centre-sud : Les doléances d'une population reconnaissante envers le gouvernement

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré a échangé ce samedi 10 octobre 2020 à Manga, avec les forces vives de la région du Centre-sud. Il a salué leur mobilisation et leur disponibilité, et les a rassurées que les doléances et les propositions qu'elles ont faites, seront capitalisées, afin d'établir des priorités et enrichir le nouveau référentiel de développement de notre pays, en cours d'élaboration. Les forces vives ont salué les efforts d'investissement dans la région même si des défis demeurent.

Les populations du Centre-sud gardent toujours un bon souvenir de la fête de l'indépendance du Burkina Faso, célébrée le 11 décembre 2018 à Manga. En effet, à l'occasion de l'organisation de cet événement, la région a été dotée de nombreuses infrastructures socioéconomiques, qui ont donné un coup de fouet au développement des différentes localités.

Ainsi, Kombissiri, Pô et Manga, les trois communes urbaines de cette région, présentent aujourd'hui une fière allure, grâce aux réalisations faites par l'Etat : routes bitumées, centres de santé, infrastructures scolaires et marchandes, cité des forces vives, logements sociaux, salle polyvalente, stade omnisports…

Ce samedi 10 octobre 2020 à Manga, les forces vives ont exprimé leur reconnaissance aux plus hautes autorités de notre pays, qui ont même consenti d'autres investissements, après le 11 décembre 2018 : il s'agit de l'électrification de plusieurs communes rurales, de la construction du barrage et du commissariat de police de Guiba, du Tribunal de grande instance de Pô, du bitumage des routes Guiba-Garango et Manga-Zabré, toujours en cours.

Au cours des échanges qu'elles ont eus avec le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, les représentants des coutumiers, des communautés religieuses, des élus nationaux et locaux, des femmes, des jeunes, des organisations de la société civile (OSC), de la Chambre régionale d'Agriculture, de la Chambre consulaire régionale, ont tour à tour pris la parole, pour faire des suggestions ou des doléances.

L'on peut retenir des préoccupations, que les OSC ont souhaité l'achèvement des chantiers du 11 décembre 2018 à Manga, notamment les logements sociaux. Les religieux, tout en se réjouissant du fait que la religion traditionnelle soit désormais reconnue par l'Etat, demandent « une vraie réconciliation » entre les fils et filles du Burkina Faso et « un langage de sincérité » de la part des hommes politiques qui se préparent à aller en campagne électorale.

Les femmes elles, veulent des dotations en unités de transformation des productions agricoles et la création d'un Centre d'écoute pour la santé et l'hygiène de la jeune fille. Enfin, les jeunes du Centre-sud ont estimé que les autorités doivent rendre effectif, le fonctionnement du lycée professionnel de Manga, afin de leur donner plus de chance sur le marché de l'emploi.

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, qui était assisté pendant ces échanges par deux membres de son gouvernement, le ministre des Sports et des Loisirs, Daouda Azoupiou et celui en charge de l'Eau, Niouga Ambroise Ouédraogo, a fait savoir à ses interlocuteurs, que le développement est un processus continu et dynamique.

Il a dit être venu leur porter un message d'espoir, et un appel à l'unité et à la cohésion sociale. Selon lui, sur le plan politique, un des grands succès du président du Faso, a été d'avoir réussi à préserver l'unité nationale. Il a aussi invité les forces vives à se mobiliser, pour participer aux élections couplées du 22 novembre prochain, ce qui va renforcer notre processus démocratique.

Les populations, a expliqué M. Dabiré, reconnaissent qu'il y a des choses qui ont été faites, particulièrement depuis le 11 décembre 2018. Mais, il y a encore des efforts à faire. Il y a surtout la nécessité de travailler à achever les infrastructures qui ont été mises en œuvre dès le départ, pour permettre à la fête de l'indépendance de se dérouler dans de très bonnes conditions. Selon lui, le président du Faso a donné des instructions pour ce qui concerne la résolution de la problématique des infrastructures inachevées, que l'on constate un peu partout sur notre territoire national.

Sur la situation sécuritaire de notre pays, Christophe Dabiré a révélé que la région du Centre-sud a connu quelques attaques terroristes, à un moment donné. Mais, s'est-il réjoui, la situation est revenue pratiquement à la normale. « Il faut qu'on reste vigilant, parce que c'est un phénomène tentaculaire, qui peut rebondir à tout moment », a prévenu le Premier ministre.

En ce qui concerne la lutte contre la corruption, préoccupation soulevée par les représentants de religieux et des coutumiers, le chef du gouvernement estime que nous devons travailler à faire en sorte qu'elle se renforce. « L'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption est à pied d'œuvre. Nous sommes en train de travailler sur la manière de dynamiser cette structure-là et lui donner les moyens de pouvoir faire son travail de façon conséquente. Mais la lutte contre la corruption, tout le monde doit s'y impliquer », a souligné Christophe Joseph Marie Dabiré.

Il s'est dit entièrement satisfait de ces échanges et a promis qu'une grande attention sera accordée aux doléances des populations. Certaines de ces préoccupations seront, du reste, prises en compte dans le nouveau référentiel de développement de notre pays en cours d'élaboration, a-t-il rassuré.

DCRP/Primature