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Visite du Premier ministre dans la Boucle du Mouhoun : Christophe Joseph Marie Dabiré fait le bilan

A l'issue de sa visite officielle dans la région de la Boucle du Mouhoun, du 23 au 26 juillet 2020, le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabirė, a fait un bilan à la presse. Dans les lignes qui suivent, il évoque les trois leçons qu'il en tire, et annonce l'élaboration d'un nouveau référentiel de développement économique et social.

«Je voudrais commencer par remercier l’ensemble de la presse qui m’a accompagné tout au long de cette sortie dans la Boucle du Mouhoun. Vous êtes les témoins d’un exercice que nous avons enclenché depuis un certain temps, et je pense que c’est une excellente chose que vous soyez les relais pour que nos populations soient informées de ce que nous faisons au niveau du Gouvernement».

La première leçon, c’est que j’ai constaté que les populations, contrairement à ce que l’on croit, ont conscience des problèmes de leur région, de leurs provinces et de leurs communes. Et lorsqu’on regarde les différents défis qui assaillent notre pays, les populations, les forces vives de cette région (Boucle du Mouhoun) ont toujours parlé avec une certaine précision des questions de sécurité. Elles ont toujours parlé avec une certaine précision des questions de cohésion sociale en lien avec le fait qu’il y a des poches de conflit entre les communautés. Elles ont toujours parlé des défis sanitaires que nous connaissons aujourd’hui. Cela veut dire que les populations sont très conscientes et elles savent ce que le gouvernement fait au niveau de chacun de ces défis dont elles ont pris conscience et pour lesquels elles veulent apporter une contribution afin que nous sortions de ces difficultés-là.

La deuxième leçon c’est que les populations éprouvent une certaine satisfaction pour le travail que le Gouvernement fait. Elles ont évoqué les différents investissements qui sont réalisés dans différents secteurs du développement économique et social. Mais, bien évidemment, elles considèrent qu’il y a encore des efforts à faire. Et elles invitent le gouvernement à faire des efforts, pour que le bien-être que nous poursuivons tous, le développement économique de ce pays-là, soit une réalité au niveau de toutes les régions de ce pays.

La troisième leçon, c’est la manière dont ces populations expriment leurs préoccupations, leurs besoins et leurs priorités. Et je crois que le fait d’être sorti à leur contact nous permet de nous rendre compte que nous devons changer notre méthode de travail. Les priorités que nous décidons au niveau de nos bureaux, au niveau de nos administrations, ne sont pas toujours en adéquation avec les priorités du terrain. Pendant que vous parlez par exemple, de la construction d’infrastructures sanitaires, les populations vous parlent d’infrastructures routières. Pendant que vous parlez de construction d’infrastructures scolaires, les populations vous parlent de santé.

De ce point de vue, nous devons apprendre à faire en sorte que nos décisions coincident avec les priorités réelles du terrain. Ici, ça peut être des infrastructures de transport, de l’autre côté, ça peut être des infrastructures scolaires, et ailleurs ce sera des infrastructures de santé. Nous devons donc changer de méthode de travail, pour faire en sorte que les priorités que nous déterminons pour chacune des régions tiennent compte des priorités réelles des populations elles-mêmes. Bien évidemment, que ce soit la santé, les infrastructures routières ou les établissements scolaires, ce sont des problèmes de développement économique et social.

Et comme je l’ai dit, les problèmes de développement économique et social et le processus de développement économique doivent être dynamiques. Si nous avons réussi à réaliser ici des écoles et que les populations sont satisfaites, nous devons faire l’effort d’accompagner ces établissements scolaires par des infrastructures sanitaires. Si nous avons mis des infrastructures routières à tel autre endroit, peut-être qu’il faut accompagner cela d’infrastructures sanitaires et scolaires.
Je crois que c’est cela qui est aujourd’hui important pour que le développement, qui est un processus dynamique, puisse être consolidé par la réalisation, au jour le jour, d’infrastructures nouvelles qui viennent consolider les acquis que nous avons obtenus au cours d’une période antérieure. C’est de cela qu’il s’agit.

Aujourd’hui nous sommes dans la phase de l’élaboration d’un nouveau référentiel de développement, après avoir réussi avec beaucoup de brio la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) du Burkina Faso, nous devons maintenant commencer à réfléchir sur les perspectives d’avenir. Et nous sommes convaincus que si nous sommes arrivés à ce résultat, malgré l’adversité liée à la situation sécuritaire, à la situation sanitaire, et à l’effritement de notre cohésion sociale, c’est bien parce qu’il y a un leader qui sait opérer les choix, et il s’agit du président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, sous le leadership duquel le gouvernement travaille aujourd’hui.

Nous allons donc continuer à développer notre vision prospective à travers l’élaboration du nouveau référentiel de développement économique et social. Et nous avons bon espoir que malgré l’adversité que nous avons connue, nous allons poursuivre dans cette dynamique et améliorer nos performances pour les cinq (05) prochaines années.

Je tiens à remercier l’ensemble des populations de la région de la Boucle du Mouhoun, remercier les coutumiers, les hauts-commissaires, tout le staff de l’administration générale qui nous ont accompagné dans tout ce processus. Et je suis convaincu que, à l’issue de cette sortie, les hauts-commissaires et leurs collaborateurs seront renforcé dans leur position et ils pourront accompagner les populations et marquer la présence de l’Etat sur l’ensemble de notre territoire national, malgré l’adversité que nous connaissons".

DCRP/Primature