En séjour depuis le 23 juillet dans la Boucle du Mouhoun pour un dialogue direct avec les forces vives des différentes provinces de la région, le Premier ministre et sa délégation sont arrivés à Boromo aux environs de 10 heures, ce dimanche 26 juillet. A cette dernière étape, le chef du gouvernement a salué « l’accueil extrêmement chaleureux » des populations de la ville carrefour.

C’est dans une salle qui ne pouvait contenir tout le monde qui a fait le déplacement, que Christophe Joseph Marie Dabiré va se prêter à l’exercice d’échanges directs avec des coutumiers, religieux, jeunes, femmes, élus locaux et nationaux, et les autorités locales de la province des Balé.

C’est d’ailleurs le haut-commissaire qui, le premier, prendra la parole pour d’abord souhaiter la bienvenue au Premier ministre et sa délégation, et ensuite présenter sa province. Si les Balé, contrairement à d’autres localités de la région, connait une cohabitation pacifique entre les différentes communautés, la province souffre du désenclavement, de l’insuffisance d’infrastructures administratives et sanitaires, entre autres.

Le haut-commissaire, tout en reconnaissant les efforts du gouvernement dans de multiples secteurs pour sa province, a relevé comme défi le bitumage très attendu de la route Boromo-Safané, pour permettre de rejoindre facilement le chef-lieu de région, en toute saison.

Pour le représentant des anciens et coutumiers, le Premier ministre a « le mérite d’aller au contact des populations et des forces vives ». Les femmes et les jeunes ont évoqué des préoccupations liées l’équipement du centre de l’ANPE et de la Maison de la femme, de l’ouverture de nouvelles filières de formation, du problème d’approvisionnement en eau, du besoin en équipements de traitement du sésame pour les commerçantes du carrefour, etc. Les femmes ont salué l’ouverture d’une unité de transformation, notamment de traitement de lait.

Les élus locaux ont salué cette initiative qui, selon eux, est une première pour la province, de rencontrer et échanger avec un Premier ministre. Les problèmes spécifiques qu’ils ont soulevés sont relatives à la pression sur les ressources forestières, une forte insécurité liée aux sites d’orpaillage et à l’insuffisance des ressources transférées aux communes.

Selon le chef du gouvernement, cet exercice vise à faire le point, consolider les acquis et voir ce qui reste à faire. Pour lui, prendre les préoccupations des populations c’est coller à la réalité du terrain, notamment dans la perspective de l’élaboration du nouveau référentiel de développement du pays pour les années à venir.

Au regard des préoccupations évoquées, le chef du gouvernement a estimé que « l’objectif est atteint ». Il a ensuite donné la parole aux quelques membres du gouvernement présents à la rencontre, pour apporter des éléments de réponses aux préoccupations des forces vives.

Les ministres en charge de la Santé, de l’Education nationale, des Finances et du Développement, des Ressources animales et celui de l’Urbanisme et de l’Habitat ont, chacun, contribué à éclairer l’assistance sur ce qui est fait et ce qui pourrait être envisagé très prochainement par le gouvernement, pour juguler certaines préoccupations.

Au terme de cette visite, le Premier ministre a dit qu’elle lui a permis de savoir que le gouvernement doit changer de méthode de travail, parce que les priorités dégagées dans nos administrations ne sont pas toujours en adéquation avec celles du terrain. « Nous devons apprendre à faire en sorte que nos décisions coïncident avec les réalités du terrain », a-t-il déclaré.

Comme à chaque étape, lors de cette sortie dans la région de la Boucle du Mouhoun, Christophe Joseph Marie Dabiré a rendu une visite de courtoisie au chef de Canton de Boromo, dès son arrivée dans la ville.

DCRP/ Primature