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Lutte contre l'insécurité dans le Mouhoun : Le Premier ministre appelle les forces vives à l'union

Le chef du gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré, a échangé ce samedi 25 juillet 2020 à Dédougou, avec les forces vives du Mouhoun. Il les a invitées à rester unies et à taire leurs divergences, ce qui leur permettra de venir à bout des nombreux obstacles qui freinent le développement de leur province, notamment le défi sécuritaire.

Au troisième jour de la visite qu'il effectue dans la région de la Boucle du Mouhoun, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, s'est entretenu avec les forces vives de la province du Mouhoun, ce samedi 25 juillet 2020 dans la soirée. C'est dans la salle polyvalente de la ville de Dédougou, que Christophe Dabiré a rencontré les populations de cette province, sorties très nombreuses pour l'occasion.

Autorités coutumières, religieuses, administratives, militaires, organisations de la société civile, éleveurs, agriculteurs, femmes, hommes, jeunes, personnes âgées…, tous étaient en effet réunis, pour porter au chef du gouvernement, les préoccupations, dans leurs domaines respectifs.

« Je suis impressionné par la mobilisation des forces vives du Mouhoun », s'est réjoui le Premier ministre dans son mot introductif. Il a dit à ses interlocuteurs, être porteur d'un message de solidarité du président du Faso, parce que cette province fait partie de celles touchées par le phénomène de l'insécurité. Il a d'ailleurs fait un don de 80 tonnes de vivres aux personnes déplacées installées à Dédougou, du fait de ce fléau.

Christophe Joseph Marie Dabiré a par ailleurs lancé aux forces vives, un appel à l'union et à la cohésion sociale, afin de favoriser davantage le développement socio économique mis à rude épreuve dans la province par de nombreux obstacles.

Ces obstacles, de l'avis du haut commissaire du Mouhoun, vont de l'insécurité à l'enclavement de certaines localités, en passant par les mariages forcés des jeunes filles, l'excision, les conflits agriculteurs-éleveurs, la consommation de stupéfiants et de l'alcool frelaté par les jeunes…

Tour à tour, les différentes composantes de la population du Mouhoun, à travers leurs représentants, se sont aussi succédé à la tribune, pour exposer au Premier ministre, les préoccupations dans leurs domaines respectifs.

Le représentant des anciens a demandé au chef du gouvernement, « d'aider les personnes âgées, à bien vivre pendant les derniers jours de leur vie » ; quant au porte-parole des éleveurs, il a remercié le gouvernement, pour leur avoir permis de bénéficier cette année, d'une campagne gratuite de vaccination des bétails.

Les éleveurs ont toutefois soumis à M. Dabiré des préoccupations : il s'agit de l'obstruction permanente des pistes à bétail, pouvant être source de conflit, du coût élevé des aliments pour bétails et des taxes pour la création des fermes d'élevage.

Au niveau des producteurs, ce sont des difficultés d'écoulement des produits agricoles qui se posent, en plus du faible taux de motorisation et de l'insuffisance d'investissements dans le secteur.

Le président du Conseil régional de la Boucle du Mouhoun a pour sa part rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité et aux agents de santé, qui abattent, selon lui, un travail remarquable dans la région, respectivement dans la lutte contre l'insécurité et la COVID-19.

Enfin, le ministre en charge de l'Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro, a demandé aux forces vives, de continuer à respecter les mesures-barrières, pour éviter un rebondissement de la maladie à coronavirus. Il les a rassurées sur la question du retour des enseignants qui ont quitté leurs postes, à cause de l'insécurité : « Le gouvernement s'attèle à ce que tout rentre dans l'ordre d'ici à la rentrée scolaire prochaine », a-t-il souligné.

DCRP/Primature