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Gestion de la pandémie du Covid-19 : Le gouvernement rencontre la classe politique.

Sur initiative du chef de l'Etat, le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a présidé ce jeudi 23 avril 2020 dans l'après-midi, une concertation avec la classe politique burkinabè. Elle a réuni des membres du gouvernement, autour des représentants des partis de la majorité présidentielle et ceux affiliés au chef de file de l'opposition politique (CFOP). La rencontre avait pour objectif principal, de briefer les responsables des partis politiques sur la gestion de la pandémie du coronavirus par le gouvernement.

Dans le souci de promouvoir l'esprit de la concertation dans la gestion de la maladie à coronavirus dans notre pays, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a trouvé nécessaire de réunir l'ensemble de la classe politique autour du gouvernement, pour échanger sur le sujet. Ainsi, ce jeudi 23 avril, les membres du gouvernement concernés par la gestion du Covid-19, avec à leur tête le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, se sont entretenus avec les représentants des partis politiques réunis au sein du CFOP et de l'Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP).

Saluant cette initiative, le chef de file de l'opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a révélé qu'ils ont écouté avec attention, les exposés faits par les ministres en charge de la Santé, de l'Economie, du Commerce, de l'Education nationale, de la Communication, de l'Action sociale et de l'Enseignement supérieur.

« Avant de venir ici, a souligné M. Diabré, nous avons été interpellés fortement par les Burkinabè, sur différents aspects de la gestion de cette crise. Dans ces interpellations, on a senti parfois un manque d'information, une colère, face à des situations qu'ils ne comprenaient pas, ou qu'ils jugeaient comme étant mal gérées ». Le CFOP a précisé que chaque ministre dans son domaine, a expliqué à la classe politique, l'ensemble des paramètres qu'il pensait utiles à mettre à sa disposition, pour qu'elle puisse bien comprendre la manière dont la crise est gérée.

Zéphirin Diabré a par ailleurs dit avoir soulevé plusieurs préoccupations liées à cette pandémie qui sévit dans notre pays. Il s'agit entre autres, des inquiétudes relatives aux tests de dépistage (qui n'existeraient pas en quantité suffisante), à la prise en charge des malades et à certaines mesures prises par le gouvernement pour limiter la propagation de la maladie, notamment la fermeture des établissements scolaires et des marchés. Pour le CFOP, les Burkinabè sont aussi préoccupés par la manière même dont le gouvernement s'est organisé pour affronter cette pandémie.

Un autre volet important dans la rencontre, c'est la gestion des fonds collectés, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. « Nous ne voudrions pas que des gens malins profitent de cette situation, pour s'enrichir sur le dos de l'ensemble des Burkinabè », a prévenu M. Diabré.

Il a dit avoir reçu des réponses à ses préoccupations, de la part des différents membres du gouvernement, espérant de la part du Gouvernement que les déclarations officielles se traduisent en actes sur le terrain.

Pour sa part, le président de l'Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), a salué cette démarche du Gouvernement et exprimé sa satisfaction pour les initiatives développées dans le cadre de la lutte contre le COVID-19. Simon Compaoré, a aussi exprimé le soutien des partis de la majorité à l'exécutif dans ce combat. Il reconnait cependant la difficulté à gérer cette maladie, car a-t-il expliqué, « tous les pays ont des problèmes par rapport à la gestion de la pandémie ».

Le président de l'APMP s'est dit heureux d'avoir eu une oreille attentive de la part du gouvernement. Pour lui, dans un système démocratique, c'est de cette façon qu'il faut évoluer : « permettre de temps en temps, d'interpeller le gouvernement, et le gouvernement de temps en temps, d'informer la classe politique et les populations, pour qu'ensemble, nous puissions trouver les voies les meilleures qui permettent de résoudre nos problèmes ».

Il a souhaité que les partis politiques puissent constituer des structures de veille qui interpellent le gouvernement, par rapport aux insuffisances qu'on peut être amené à constater sur le terrain, dans le sens de faire en sorte que la dynamique soit toujours positive et cela au bénéfice des populations.
M. Compaoré a enfin insisté sur le fait qu'il faut gagner la guerre de la communication, parce que, a-t-il noté, « nous avons besoin de rassurer les populations et les impliquer dans ce combat contre la Covid-19 ».

DCRP/Primature