L'Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) est l'une des structures qui portent l'espoir du Peuple burkinabè dans la lutte contre le COVID-19. Cette entité est susceptible d'apporter une réponse burkinabè contre la pandémie, foi du Premier Ministre. En y effectuant une visite, il a voulu apporter tout le soutien du gouvernement aux chercheurs dudit institut, et à travers eux, à l'ensemble des acteurs du monde de la recherche, qui, selon lui, abattent un excellent travail, parfois dans l'ombre.

A l'IRSS, le chef du gouvernement a visité trois grandes unités qui y sont logées. Il s'agit de l'unité de production de la chloroquine qui a repris du service après plusieurs décennies de suspension. Cette unité n'attend que les intrants dans les jours à venir, pour entamer une production massive de la chloroquine et permettre d'assurer la prise en charge des patients du COVID-19.

Il y a également le laboratoire national de référence, capable de réaliser 94 tests de dépistage de la maladie en deux heures et qui entrera en activité, si la demande est forte.
Il y a enfin l'unité de recherche en médecine traditionnelle qui travaille pour des remèdes burkinabè aux problèmes de santé de façon générale dans notre pays. « C’est un centre de recherche et de formulation de produits pour permettre au pays d’apporter des réponses endogènes à la crise sanitaire que nous connaissons », s'est réjoui le Premier ministre au termes de la visite.

Le laboratoire national de référence pour la mise au point des tests contre le Covid-19 ou son diagnostic, se trouve au sein de ce centre national de recherche. Christophe Joseph Marie Dabiré a donc dit toute sa satisfaction par rapport à l'importance du laboratoire, activé à la suite de la crise sanitaire que nous connaissons et qui viendra en appui aux laboratoires mis au point pour plus d'efficacité dans les dépistages.

Pour le Premier ministre, la duplication des centres de diagnostic du Covid-19 va permettre aux populations de pouvoir se tester le plus rapidement possible et favoriser une prise en charge plus diligente. Pour ce faire, il a salué le travail de recherche mis au point ainsi que la prise en compte des recherches qui se font au niveau de la médecine traditionnelle. Pour lui, il est important de mettre en évidence la nécessité de rechercher des solutions endogènes aux différents problèmes de santé au Burkina Faso.

« Nous avons des traditionnels qui font des recherches sur le terrain avec la pharmacopée traditionnelle. Et le laboratoire ici est chargé de faire en sorte que leur travail de recherche soit valorisé, avec la mise au point d’un certain nombre de produits », a réitéré le Premier ministre. « Je suis venu les encourager à poursuivre dans cette dynamique », a-t-il insisté.

Il a également rappelé le fait que le président du Faso ait mis en place un conseil scientifique pour l’accompagner dans les choix à opérer pour barrer la route au virus dans notre pays, en précisant que ces chercheurs contribuent à la réflexion et surtout au choix stratégique. Le chef de l’exécutif a estimé qu’il faut une coordination entre la recherche et l’industrie pharmaceutique. Les chercheurs développent un certain nombre de produits mais il faut, selon lui, que l’industrie pharmaceutique prenne le relais pour la production et la vente des médicaments.
Il a confié que le ministre de la recherche scientifique a été instruit pour travailler à atteindre cet objectif, avec la création prochaine d'un technopôle pharmaceutique au niveau de Ouagadougou qui va concentrer ses efforts autour de la recherche.

DCRP/Primature