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Construction d’un abattoir moderne et d’une unité de transformation de niébé à Ouahigouya : Valoriser nos productions au niveau local

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a lancé ce lundi 30 décembre 2019 à Ouahigouya, les travaux de construction d’un abattoir moderne et d’une unité de transformation de niébé. Ces deux infrastructures verront le jour dans sept mois, et vont coûter respectivement 1,76 milliard de F CFA et 194 millions de F CFA. Elles permettront aux populations de la région du Nord, de donner de la valeur à leurs productions issues de l’agriculture et de l’élevage, au niveau local.

Première productrice de légumineuses et 4e productrice de volaille et de petits ruminants sur le plan national, la région du Nord ne disposait pas jusqu’à présent, de plates-formes capables de transformer sur place, les différentes productions. C’est pour remédier à cette situation, que le gouvernement burkinabè a décidé de construire à Ouahigouya, un abattoir moderne et une unité de transformation de niébé. Le lancement des travaux de construction de ces deux infrastructures a été effectué ce lundi 30 décembre 2019 dans la matinée, par le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, en présence d’une population mobilisée et enthousiaste.

Le nouvel abattoir de Ouahigouya sera érigé sur une superficie de 1,1 hectare, à proximité de l’ancien abattoir. Il permettra de réduire les abattages clandestins et les exportations de bovins et de petits ruminants sur pied mais aussi d’augmenter celles de la viande et des produits dérivés. L’infrastructure favorisera également la création de 35 emplois et permettra de reverser à la mairie de Ouahigouya et à l’Etat, respectivement 180 millions et plus d’un milliard de F CFA, sur dix ans. Par ailleurs, l’abattoir moderne contribuera à améliorer l’hygiène alimentaire des populations, à travers la consommation d’une viande de qualité.

Quant à l’unité de transformation de niébé, sa réalisation au secteur n°1 de Ouahigouya permettra notamment la production de farine infantile, pour lutter contre la malnutrition. Par ailleurs, elle va accroître la transformation du niébé, avec des effets d’entrainement sur la production et la commercialisation. Ce projet permettra aussi de créer 25 emplois permanents, et d’améliorer les revenus des femmes, du fait de leur forte intégration dans la filière niébé.

« Nous avons choisi, avec la coopération danoise, de réaliser ici un abattoir d’une grande capacité, qui sera peut-être le plus grand du Burkina Faso, en attendant celui de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso », a déclaré le chef du gouvernement, après avoir posé la première pierre de cette infrastructure. Pour Christophe Joseph Marie Dabiré, la région du Nord étant spécialisée dans l’élevage et la production du niébé, il est tout à fait naturel que dans le référentiel du Programme national de développement économique et social (PNDES), les autorités choisissent de faire en sorte qu’il y ait des infrastructures au niveau de cette région-là, qui puissent valoriser ces productions.

« C’est un symbole pour le gouvernement, qui s’inscrit dans la vision du chef de l’Etat, qui souhaite que nous fassions en sorte que tout ce que nous produisons puisse être valorisé au niveau national, que nous puissions les transformer au niveau national et que par la suite, nous puissions envisager de les exporter, après avoir tiré la plus value de ces différentes productions », a ajouté le Premier ministre.

Le ministre en charge de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, a pour sa part salué la contribution financière de la coopération danoise, dans la réalisation des deux infrastructures, à travers le Programme de croissance économique du secteur agricole (PCESA). Il a indiqué que les deux projets seront gérés par des opérateurs privés, ce qui va éviter selon lui, d’avoir des infrastructures laissées à l’abandon, pour problème de gestion.

Il faut noter qu’en marge de son séjour dans la cité de Naba Kango, le Premier ministre a rendu une visite de courtoisie à Naba Kiiba, Roi du Yatenga. Cette visite a été l’occasion pour Christophe Joseph Marie Dabiré, de présenter à ce chef coutumier, ses meilleurs vœux pour l’année 2020, et de saluer son rôle dans la consolidation de la cohésion sociale et de la paix dans notre pays.

DCRP/PM