Loi sur le quota genre : Les femmes parlementaires exposent leurs préoccupations au Premier ministre
Depuis 2009, le Gouvernement burkinabè a adopté une loi portant sur la politique nationale genre (PNG). Celle-ci prône l’égalité et l’équité entre l’homme et la femme, comme une base incontournable et un principe directeur, pour parvenir à un développement équitable, inclusif et harmonieux de notre pays. Une des composantes de cette PNG est le projet de loi sur le quota genre, qui vise à inscrire au moins 30% de femmes sur les listes électorales.
Ce vendredi 13 décembre 2019, une délégation de femmes parlementaires est venue exposer ses préoccupations au Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, au sujet de ce projet de loi qui ne comporte pas de sanctions, pour obliger les partis politiques à l’appliquer. « Nous avons sollicité cette audience, pour féliciter le Gouvernement pour tout ce qu’il fait, pour permettre à la femme d’être de plus en plus autonome et responsabilisée. Mais l’objet a surtout porté sur le projet de loi sur le quota genre qui a été déposé à l’Assemblée nationale et qui vient d’être retiré », a confié la cheffe de la délégation, Foniyama Elise Ilboudo/Thiombiano.
La porte-parole des femmes parlementaires, a rappelé que le projet de loi a été retiré de l’Assemblée nationale, justement à cause de cette insuffisance. « Nous avons reçu de nombreuses plaintes d’associations féminines, des organisations de la société civile d’ici et d’ailleurs, qui se sont indignées du fait que ce quota genre ne comportait pas de sanctions », a expliqué Mme Ilboudo.
Elle a déclaré que les femmes parlementaires ont attiré l’attention des uns et des autres, et fait le tour, pour plaider au niveau des partis politiques, du CFOP (Coalition des formations de l’opposition politique) et de l’APMP (Alliance des partis de la majorité présidentielle). « Nous avons également discuté avec les différentes commissions de l’Assemblée nationale et les différents groupes parlementaires », a-t-elle ajouté, avant de se réjouir du fait que le président du Faso lui-même s’est prononcé sur ce sujet, à Tenkodogo, lors de son séjour pour la célébration de la fête de l’indépendance de notre pays.
Selon elle, la loi venant du Gouvernement, il était de bon ton qu’elles viennent voir le Premier ministre, pour marquer leur inquiétude quant à son adoption. « Nous avons demandé au Premier ministre que ce projet de loi puisse être une avancée et il a répondu positivement. Le projet de loi va être réaménagé », a indiqué la 4e vice-présidente de l’Assemblée nationale.
DCRP/PM