Après plus d’une décennie d’organisation de la SNI et au regard des mutations intervenues dans le secteur, il est apparu nécessaire de repenser l’organisation de la manifestation sur un nouveau format. Plus précisément, il s’est agi d’envisager la manifestation comme étant celle de toutes les composantes des télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication. Ainsi, l’intégration des réformes nécessaires à cette mutation a donné lieu au changement de dénomination de l’événement en Semaine du Numérique et à la redéfinition de son contenu, par un décret adopté par le gouvernement depuis le 9 mai 2019.

Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, s’est dit heureux d’être dans la capitale économique burkinabè, ce mardi 19 novembre 2019, pour présider la cérémonie d’ouverture de cette manifestation. « Aujourd’hui, le numérique domine le monde. Le Gouvernement a vu juste, en délocalisant la Semaine du numérique à Bobo-Dioulasso, parce que le chef de l’Etat, a dit qu’il veut qu’on travaille à faire de cette ville, la véritable capitale économique de notre pays », a-t-il soutenu. Pour le Chef du Gouvernement, on ne peut pas développer le secteur privé, sans faire référence au développement du numérique. « C’est la raison pour laquelle nous sommes là aujourd’hui, pour répondre à cet impératif, faire en sorte que le numérique soit disponible partout au Burkina Faso et particulièrement dans la capitale économique », a indiqué M. Dabiré. Il a par ailleurs dit avoir été fortement impressionné par la mobilisation des jeunes, premiers interpellés par ce développement du numérique qui doit contribuer à faire en sorte que nous arrivions à la transformation structurelle de notre économie et de notre pays. Aussi, le Premier ministre les a invités à s’approprier les différents outils, mais de façon responsable et à prendre part activement aux activités de cette semaine..

En ce qui concerne le thème de l’événement, Christophe Joseph Marie Dabiré a estimé que c’est un sujet extrêmement important, « parce qu’aujourd’hui, on ne peut plus continuer à travailler avec le système bancaire traditionnel, tel qu’il existe ». « Il faut, a-t-il souligné que dans le cadre de l’inclusion financière, nous fassions en sorte que toutes les populations puissent avoir accès aux services financiers, sans être obligés d’aller dans une banque, remplir des papiers, pour pouvoir obtenir un compte ».

Outre la cérémonie d’ouverture, la Semaine du numérique sera marquée du 19 au 23 novembre 2019, par de nombreuses autres activités, de l’avis du président du comité d’organisation de la manifestation, Kisito Traoré, par ailleurs secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et des Postes. Au nombre de ces activités, il a cité notamment l’exposition des produits et services numériques, qui a lieu à la Maison de la culture Monseigneur Anselme Titianma Sanon, ainsi que des conférences et panels qui seront animés, en lien avec le thème. Par ailleurs, une campagne d’initiation à l’utilisation de l’ordinateur et de l’internet se tient simultanément dans 23 salles de formation réparties dans les chefs-lieux des trois provinces de la région des Hauts-Bassins, au profit du grand public.

On peut retenir également le débat télévisé sur le thème, qui permettra à un public plus large, d’apprendre et de retenir quelque chose de la présente édition et la nuit des TIC (Technologies de l’information et de la communication). Cette nuit, selon M. Traoré, est le couronnement de la Semaine du numérique. « C’est la soirée de l’excellence dans le numérique, qui permettra de récompenser les meilleurs sites web et les meilleurs logiciels dans différentes catégories, ainsi que les meilleurs développeurs d’applications, sans oublier les meilleurs stands d’exposition », a expliqué le président du comité d’organisation.

La ministre en charge de l’Economie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, a décliné les grandes orientations de la politique du Gouvernement en matière de développement du numérique. Entre autres, la construction de l’infrastructure, la formation des ressources humaines qualifiées et la création d’un environnement favorable à la promotion du secteur, dans le but d’en faire un pilier du développement économique et son social de notre pays. Elle pense aussi que les innovations dans le domaine du numérique ont essentiellement pour but, d’améliorer les conditions de vie de l’homme. Elle a révélé que le Sénégal et le Rwanda sont les pays invités d’honneur à cette manifestation. Le choix du Sénégal s’explique selon elle, par le fait qu’il y a eu, en 2018, un certain dynamisme dans les relations entre le pays de la Téranga et celui des Hommes intègres, dans le domaine du numérique. « La position privilégiée du Sénégal dans l’économie numérique en Afrique francophone, a également pesé en faveur de ce choix », a-t-elle précisé.
DCI/PM