Programme économique et financier du Burkina Faso : « Une performance satisfaisante », selon des experts du FMI
« Nous sommes ici dans le cadre de la troisième revue du programme économique et financier du Burkina Faso, supportée par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) du FMI. Ce programme, approuvé en mars 2018, est pratiquement à mi-parcours de son application. Nous sommes venus faire le point avec le Premier ministre, sur les dernières évolutions et les perspectives », a déclaré Calixte Ahokpossi, le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Burkina Faso, ce mardi 5 novembre 2019, à sa sortie d’audience avec le Chef du Gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré.
De l’avis de M. Ahokpossi, notre pays a enregistré une performance globalement satisfaisante sur ce programme triennal 2018-2020. « Si on regarde par exemple la croissance économique, elle demeure résiliente, en dépit de la situation sécuritaire difficile que le Burkina Faso traverse », a-t-il souligné, avant de préciser que le taux de croissance du pays tourne autour de 6% en 2019. Par ailleurs, le chef de mission du FMI a annoncé que l’inflation au Burkina Faso est négative cette année, ce qui est une bonne nouvelle, selon lui. En effet, a-t-il expliqué, cette situation est favorable pour le pouvoir d’achat des populations, parce que les prix à la consommation baissent.
L’exécution budgétaire au Faso est aussi satisfaisante, à en croire les experts du FMI. Selon eux, le déficit budgétaire du pays tournera cette année, autour de 3%, qui correspondent aux critères de convergence que les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) se sont fixé.
Comme perspectives, on retient avec les envoyés du FMI, que la croissance va demeurer autour de 6% en 2020. Le chef de mission, Calixte Ahokpossi, se réjouit du fait que le gouvernement a fait beaucoup d’efforts pour renforcer les investissements. Il a laissé entendre que les prix vont demeurer également modérés, parce que l’inflation au Burkina Faso et dans la zone UEMOA n’est pas forte. Il a enfin soutenu que les différentes mesures envisagées par le gouvernement, déclinées dans la loi de finances en discussion au Parlement, vont soutenir l’activité économique au Burkina Faso.
DCI/PM