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Séjour du Premier ministre en Arabie Saoudite : Christophe Joseph Marie Dabiré a regagné Ouagadougou satisfait de sa visite.

Le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré a regagné Ouagadougou ce vendredi 1er novembre au terme d’une visite d’amitié et de travail à Riyadh en Arabie Saoudite. Le Chef du Gouvernement qui a participé au forum sur les investissements futurs, a aussi rencontré des personnalités, dont le Prince Héritier d’Arabie Saoudite, des responsables d’institutions, et des investisseurs. A la fin de son séjour, Christophe Joseph Marie Dabiré a dressé un bilan globalement satisfaisant face à la presse. Nous vous proposons l’intégralité de sa déclaration.

"Nous sommes venus représenter le président du Faso, Son Excellence Roch Marc Christian Kaboré qui a été invité par les autorités saoudiennes à venir participer au forum sur l’initiative des investissements futurs. Il a été invité en tant que champion, auprès de ses pairs africains pour venir défendre sa vision sur le développement de l’Afrique du futur et bien évidemment, des intérêts et du développement de son pays.

La dernière conférence à laquelle nous avons assistée, c’est celle animée par les présidents kenyan, nigérian et nigérien. Ils ont défendu cette vision de développement de l’Afrique devant l’assemblée des participants à cette troisième édition du forum sur l’initiative pour l’investissement du futur. Je saisi cette occasion pour saluer et remercier les autorités saoudiennes pour cette invitation qui devait permettre au président du Faso de défendre sa vision.

Il y a d’abord la mise en place de la zone de libre échange continentale. C’est un sommet extrêmement riche, du point de vue du développement des idées. Les trois chefs d’Etat qui ont pris la parole à cette tribune ont indiqué les principales et les grandes orientations, qui sont celles de l’Afrique. Il y a d’abord la mise en place de la zone de libre échange continentale de l’Afrique signée à Niamey et qui doit entrer en vigueur à partir du mois de juin 2020. C’est un élément extrêmement important pour le développement des échanges au niveau continental et qui donne des opportunités d’investissements.

Le deuxième aspect, c’est la question sécuritaire qui a occupé une place de choix au cours des échanges. Je suis convaincu que si le président Kaboré était là, il allait beaucoup insister sur cet aspect, parce que le développement de l’Afrique ne pourra se faire sans un retour à la paix et à la sécurité dans les différents pays africains. Il apparaît nécessaire pour les pays africains de bénéficier de la contribution efficace de l’ensemble de la communauté internationale pour rétablir la paix et la sécurité, notamment dans la partie sahélienne du continent.
Il y a d’autres questions qui ont été évoquées, le renforcement du capital humain, sa valorisation et son développement, l’accès à des investissements structurants et particulièrement, le développement des technologies de l’information et de la communication car sans communication, il n’y a pas de développement non plus.
Il y a eu également la question de développement de l’énergie parce qu’aujourd’hui, les facteurs de production au niveau de notre pays sont d’un coût extrêmement élevé et cela ne permet pas aux pays africains d’être compétitifs au niveau international. Il y a des opportunités d’investissements dans le domaine de l’énergie et il faudrait que la communauté internationale, tous les bailleurs de fonds puissent intervenir afin de réduire le coût de l’énergie au niveau de l’Afrique. C’est en somme ce qui a été fait au niveau du forum, pour que l’Afrique puisse être au rendez-vous lorsqu’on fera la comptabilité des efforts qui vont dans le sens d’un certain nombre d’investissements au niveau des différents pays.

En somme, c’est un bilan extrêmement positif. Nous avons pris des contacts et le ministre en charge du commerce qui est membre de la délégation, a pris contact avec les différents fonds d’investissements, afin de regarder la mobilisation des ressources pour financer le Plan National de Développement Economique et Social.
Et nous avons profité de notre séjour à Riyadh pour prendre un certain nombre de contacts. Je rends hommage à son Altesse royale, le prince héritier, qui m’a fait l’honneur et le privilège de me recevoir avec la délégation, pour que nous réaffirmions ensemble, la solidité des liens de coopération qui existent entre nos deux pays. Il a réaffirmé sa volonté de continuer à travailler avec le président du Faso qu’il connaît très bien et l’a déjà reçu en audience pour que le développement économique et social du Burkina Faso soit davantage une réalité avec la contribution efficace du Royaume d’Arabie Saoudite. J’ai transmis à son Altesse royale, le prince héritier, les remerciements du chef de l’Etat et ses salutations cordiales et fraternelles, surtout son souhait de voir cette coopération se renforcer dans le temps.

Je rends également hommage au Président de la République du Niger qui m’a reçu en audience et avec qui, nous avons échangé sur un certain nombre de questions. Ce qui convient de retenir pour cette audience, j’ai reçu des conseils avisés sur la manière que nous devons travailler pour le retour de la paix et de la sécurité dans notre espace. Il a rendu hommage au Président du Faso, président en exercice du G5 Sahel. Il a trouvé que les Premiers ministres que nous sommes devons trouver les voies et moyens pour contribuer de façon efficace, à la mise ne œuvre des orientations que les différents chefs d’Etats déterminent dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans notre zone commune. Il nous a incité à avoir des rencontres entre nous de manière à faire en sorte que chaque fois que les chefs d’Etats et de Gouvernements se rencontrent, l’on puisse l’on se retrouver autour de la table pour parler de la lutte contre l’insécurité dans toutes ses formes dans notre cadre de vie. Nous devons être à mesure d’instruire les différents ministres en charge de la défense et de la sécurité, pour que les orientations soient mises en œuvre de façon efficace. Je tiens à le remercier pour ses consignes et je suis persuadé que c’est en accord avec le Président du Faso que ces orientations ont été données pour que nous puissions travailler avec mes homologues Premiers ministres, pour un retour de la paix et de la sécurité dans nos pays respectifs.

J’ai également été reçu par le vice-président du Fonds saoudien pour le développement. Et nous avons fait le point de notre portefeuille de projets avec cette institution et vous le savez, ce portefeuille est très riche. C’est aussi l’Arabie Saoudite qui est le chef de file des bailleurs de fonds en ce qui concerne le financement du barrage de Samendéni, de l’hôpital universitaire de Manga et est aussi dans le financement d’un certain nombre de routes. Nous avons aussi des projets en étude, tel que la route Ouahigouya-Djibo-Dori et celle reliant Tougan à Ouahigouga. Parmi ces projets, il y en a qui sont en cours de mobilisation des ressources financières, ou en phase d’exécution. Ils ont pris l’engagement de faire en sorte que les deux derniers projets, la construction des routes, puissent connaître un début effectif dans les meilleurs délais. Ils ont annoncé l’arrivée très prochaine d’une mission technique au Burkina Faso pour faire l’évaluation, afin de permmetre le démarrage des travaux des différents projets. Je tiens à remercier les autorités du Fonds saoudien pour leur disponibilité et leur ouverture pour le financement de notre Plan national de développement économique et social. Ils ont des possibilités de financer des infrastructures qui devaient permettre d’amorcer le développement industriel au niveau de notre pays. Nous allons peaufiner les dossiers que nous allons leur envoyer pour qu’ils puissent les examiner, même s’ils ont estimé que le domaine de l’industrie doit être d’abord celui du privé. Nous en avons conscience, mais nous disons aussi que nos Etats doivent contribuer à amorcer le processus de développement industriel afin que le privé puisse se saisir de cette opportunité afin de pouvoir développer les industries qui vont nous permettre de transformer nos matières premières.

J’ai également rencontré les autorités du centre royal de secours et d’aide humanitaire. C’est un centre qui intervient dans l’humanitaire à travers le monde pour apporter des aides et de l'assistance à des populations déshéritées, à des populations défavorisées et comme vous connaissez la situation dans notre pays, avec les attaques terroristes qui ont engendré des déplacements de populations à l’intérieur du pays, c’est pourquoi nous avons besoin de soutien pour pouvoir soulager ces populations déplacées. Nous avons demandé un appui logistique, des tentes, des moyens de transport pour l’assistance de nos compatriotes en détresse, parce qu’il est indispensable aujourd’hui que nous fassions des efforts pour sortir les populations déplacées internes qui occupent un certain nombre d’établissements d’enseignement.
Nous devons les aider à trouver des endroits où s’abriter, en attendant le retour dans leurs villages et sur leur terrain de prédilection. C’est pourquoi nous sommes allés solliciter un appui en aide alimentaire et sanitaire. La bonne nouvelle, c’est que le centre est disposé à examiner très rapidement toutes ces requêtes dont ils ont déjà conscience parce que nous avons constaté qu’ils sont déjà au parfum de ce qui se passe chez nous comme actualité, grâce à leur ambassade. Et ils nous ont donné à voir des exemples d’appui qu’ils font au Burkina Faso, qui pourrait s’intensifier dans leurs interventions pour soulager les efforts que le gouvernement fait au quotidien.

Voilà le bilan que je fais de cette mission qui a été très importante pour nous, et je voudrais au nom de Son Excellence Monsieur le président du Faso, renouveler mes remerciements aux autorités saoudiennes, pour l’invitation et toutes les facilités qui ont permis notre participation à ce forum".

DCI/PM