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Campagne pour la relégation de la houe manuelle au musée: Un monument symbole de l’engagement des Etats africains inauguré à Bobo-Dioulasso.

La ville de Bobo-Dioulasso dispose désormais d’un nouveau monument dédié à la femme africaine. Cette statue située sur l’Avenue de l’indépendance, à proximité du stade Aboubacar Sangoulé Lamizana est le symbole de l’engagement des Etats Africains à reléguer la houe manuelle au musée. Elle a été dévoilée ce mardi 15 octobre 2019 par l’épouse du Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré madame Clémentine Dabiré/Binso, représentant l’épouse du Chef de l’Etat.

La statue qui trône devant l’entrée principale du stade Aboubacar Sangoulé Lamizana de Bobo-Dioulasso est l’image d’une femme en pleine activité agricole avec un équipement moderne. Ce monument qui vient d’être inauguré dans la ville de Sya est le symbole d’un nouveau départ ; celui d’une volonté d’abandonner la houe manuelle, au profit d’équipements plus modernes pour soulager les souffrances des femmes africaines.

Du reste, la cérémonie qui consacre son inauguration officielle, a été notamment marquée par un acte, symbole d’abandon de la houe manuelle, en présence du Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré et son épouse représentant la première dame. Des femmes ont officiellement remis leurs houes au ministère en charge de la culture qui les déposera désormais au musée, pour affirmer leur volonté d’évoluer vers des méthodes culturales qui soulagent les souffrances de la femme. C’est ce qui explique la remise de matériels agricoles à des femmes présentes à la cérémonie.

La campagne de relégation de la houe au musée est une initiative de l’Union africaine, lancée en marge du 25ème sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’organisation panafricaine. Cette campagne est soutenue au plus haut niveau par les autorités burkinabè, le Président du Faso et son épouse, représentés à la cérémonie par le Premier ministre et son épouse. Pour marquer cette volonté commune des Etats africains d’aller vers des méthodes de production qui libèrent la femme, elles sont nombreuses les délégations venues de divers pays, d’institutions et organisations internationales et africaines qui ont effectué le déplacement de Burkina Faso.
Tous les intervenants à la tribune ont magnifié le rôle de la femme dans tous les maillons de la production, et du bien-être de la famille, tout en relevant les contraintes en matière de développement de la mécanisation agricole.

« Au Burkina Faso, le taux des opérations mécanisées demeure faible, malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires. A l’échelle du pays, le taux de motorisation reste très faible » a dit, avec regret, le ministre en charge de l’agriculture. Salifou Ouédraogo qui appelle à une inversion de la tendance. L’espoir du pays réside selon lui, dans les orientations du Président du Faso déclinées dans le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES).

Pour relever ces défis, le Burkina Faso peut compter sur l’organisation panafricaine, des partenaires et des institutions comme la FAO, dont le représentant au Burkina Faso Dauda SAU, souhaite un abandon définitif de la houe. Il a dit toute la détermination de la FAO à accompagner les différents Etats dans cette transition vers la mécanisation agricole.
DCI/PM