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Lutte contre le terrorisme : La jeunesse burkinabè résolument engagée à jouer sa partition

Après quatre jours de travaux, l’édition 2019 du Forum National des Jeunes (FNJ) a livré ses conclusions ce vendredi 20 septembre 2019. A l’issue des échanges entre la classe juvénile et le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, et en présence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE,  la jeunesse burkinabè s’est dite résolument engagée à jouer sa participation dans la lutte contre l’insécurité en général et le terrorisme en particulier.

Il y a bien longtemps que les jeunes des 13 régions du Burkina Faso, n’ont pas eu une pareille occasion de dialoguer directement avec le Chef de l’Etat depuis la dernière édition du forum National des Jeunes (FNJ)   en 2011. 

« Rôle et responsabilité de la jeunesse dans l’édification d’une nation unie, prospère et émergente dans  un contexte de lutte contre l’insécurité ». C’est ce thème qui a mobilisé près de 2 000 jeunes issus des 13 régions et de la diaspora burkinabè ainsi que 500 personnalités invités et des délégations des  communautés sœurs venant du Niger, du Tchad, de la Mauritanie, du Mali et du Sénégal lors de l’édition 2019 du  FNJ qui s’est déroulée du 8 au 21 septembre 2019 à la Maison de la culture Monseigneur Anselme T. SANON de Bobo-Dioulasso.

Le clou des activités de ce forum aura été le dialogue direct que le Président du Faso a eu avec ces délégués des jeunes qui auront  eu des échanges francs avec Roch Marc Christian KABORE et le Gouvernement.

A cet effet, à l’unisson, sans distinction ethnique, régionale ni de chapelle politique et de croyance religieuse, ils ont promis aux autorités, leur engagement sans faille dans la lutte contre l’insécurité en général et le terrorisme en particulier.

« Nous sommes engagés pour la sécurité de notre pays. La question sécuritaire touche l’ensemble  des Burkinabè », a insisté le président de la faîtière des jeunes, le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso, Moumouni DIALLA. 

Plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit des pouvoirs publics, notamment l’actualisation et la  mise  en œuvre de la Politique nationale de la jeunesse, une augmentation conséquente du Budget du Ministère la Jeunesse et de la Promotion de l’Entreprenariat des Jeunes, l’adoption d’une loi portant quota jeune à hauteur  de 30%.  

Les participants ont aussi exposé leurs préoccupations au Chef de l’Etat et au Gouvernement. Ces préoccupations ont trait notamment, à la formation, à l’accès au financement, la réadaptation du système éducatif aux besoins du marché de l’emploi, à l’autonomisation des jeunes, mais aussi à leur responsabilisation dans les sphères de décisions. A cela s’ajoutent les questions de sécurité, d’infrastructures routières, de mise en place d’unités de production et de transformation de produits locaux au profit des jeunes, mais également la nécessité de renforcer le dialogue avec la jeunesse et bien d’autres   préoccupations touchant de façon spécifique à leurs régions d’origine.

 Des préoccupations déjà au cœur des actions du Gouvernement de Christophe Joseph Marie DABIRE. En effet, les ministres interpellés ont apportés des éléments de réponses chacun en ce qui concerne son domaine de compétences, notamment les politiques entreprises par leur département  en faveur des jeunes. 

 

 

A la clôture de cette activité, Roch Marc Christian KABORE a tenu un langage de vérité à la jeunesse burkinabè.

De ce fait, il a fait savoir que la lutte contre le terrorisme est un travail collectif et que les jeunes doivent être des vecteurs de conscientisation et de sensibilisation dans leurs différentes régions. 

« Ce qui doit nous guider, c’est le développement de notre pays. Ce qui doit nous guider, c’est le vivre-ensemble », a-t-il martelé.

Du reste, il a salué le fait que pour une première fois, ce forum ait regroupé les jeunes de toutes obédiences, y compris politique, autour d’un idéal commun à savoir la primauté de la défense des intérêts de la nation sur toute autre considération. 

Et le Président du Faso d’indiquer : « Cela montre qu’au-delà de la différence du point de vue que nous pouvons avoir, la seule voie qui doit guider nos actions, c’est la défense du Burkina Faso. Notre intérêt, c’est de sauvegarder le Burkina Faso. Notre intérêt, c’est de faire en sorte que notre jeunesse soit active et participe consciemment au développement de notre pays. C’est pourquoi, nous devons inculquer à cette jeunesse, des valeurs du respect réciproque, de l’écoute, de la tolérance, de la citoyenneté, du respect de l’état de droit, etc. ».  

Le Chef de l’Etat a aussi interpelé les jeunes sur leur responsabilité dans la gestion des financements mis à leur disposition. 

« Les financements reçus doivent être judicieusement utilisés, et vous devez les rembourser pour que d’autres jeunes puissent en bénéficier car ce ne sont pas des financements politiques » a-t-il insisté 

Roch Marc Christian Kaboré a aussi invité les jeunes à se mettre au travail. Pour le Président du Faso, le salut de la jeunesse réside dans le travail et l’auto-emploi. 

« La Fonction Publique a beau être généreuse, elle ne pourra pas recruter tout le monde » a-t-il dit, sous les applaudissements nourris des jeunes. 

Il a par la suite indiqué  qu’il attache du prix à la mise en œuvre des conclusions des travaux, et des engagements pris. Les ministres ont été du reste instruits de travailler dans ce sens, pour faire bouger les lignes.

C’est donc globalement sur une note de satisfaction partagée que ce forum édition 2019 a refermé ses portes. Des moments de communion et de partage qui se sont déroulés dans une ambiance bon enfant, avec l’espoir de redonner à la jeunesse de notre pays, toute la place qui lui revient dans le développement du Burkina Faso.

  DCI/PM