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Lutte contre le terrorisme au Sahel : La communauté internationale doit assumer sa part de responsabilité au Sahel, selon le Président Issoufou Mahamadou

Le sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, « CEDEAO », a clôt ses travaux hier dans la capitale burkinabé. Au terme de la rencontre qui a réuni une quinzaine de dirigeants de l’espace, le président en exercice de la CEDEAO Issoufou Mahamadou, par ailleurs président de la République du Niger et son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré ont animé un point de presse. Ils ont livré au cours de ce temps d’échanges avec les journalistes, la primeur des conclusions des travaux des Chefs d’Etat et de Gouvernement lors de la rencontre de Ouagadougou.

Face à la presse, le Président en Exercice de la CEDEAO Issoufou Mahamadou a salué l’organisation réussie du sommet extraordinaire au Burkina Faso, sous le leadership du président du Faso. Des grandes lignes de leurs travaux, il a indiqué que de grandes décisions ont été prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans l’espace communautaire. A l’en croire, la mutualisation des efforts des pays de l’espace CEDEAO, plus spécifiquement, du sahel, ainsi que dans le bassin du lac Tchad se traduiront sur le terrain par des contrôles plus accrus des espaces frontaliers, le renforcement des capacités opérationnelles et surtout, les échanges au niveau du renseignement.

 

Au titre des engagements forts, il a annoncé qu’un travail sera fait pour qu’aucune portion des pays concernés ne soit cédée à quiconque. Estimant que la communauté internationale a sa part de responsabilité dans l’insécurité presque généralisée dans la sous-région pour son rôle dans la déstabilisation de la Lybie, il a lancé un appel pressant à l’endroit de cette communauté internationale afin vienne assurer « le service après vente ». « La communauté internationale ne doit pas délaisser le sahel et le bassin du lac Tchad », a-t-il déclaré. Il a aussi souhaité qu’un mandat plus offensif soit donné aux 12 mille hommes de la MINUSMA pour lutter efficacement contre les forces obscurantistes.

Le président Issoufou a aussi demandé que les efforts soient poursuivis et renforcés dans le cadre des projets et programmes de développement des activités rémunératrices de revenus au profit des populations des Etats membres de l’union, afin de lutter contre la pauvreté et de réduire la vulnérabilité de ces populations.

Le Président du Faso, Président en exercice du G5 Sahel, sans tomber dans l’autosatisfaction, a traduit toute sa reconnaissance à ses homologues et à l’ensemble des délégations qui ont honoré notre pays en participant à ce sommet.
L’autre décision forte du sommet relevée par les conférenciers du jour, est le mécanisme de mobilisation du milliard de dollar US annoncé. Selon le président Kaboré, cette somme une fois mobilisée sera mis dans un panier commun et servira à la lutte contre l’insécurité selon les priorités des différents Etats. Instruction a été donnée à la commission de la CEDEAO de prendre les dispositions utiles pour la mobilisation et la gestion de ces ressources a conclu le Président du Faso.

DCI/PM