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Lutte contre les nuisibles transfrontaliers : En quête de réponse  adéquate aux attaques   de la chenille légionnaire d’automne  

Sur initiative de Roch Marc Christian KABORE,  Président du Faso, Président en exercice    du Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS),  le Burkina Faso abrite  du 10 au 12 septembre 2019,   la Conférence régionale  sur la gestion de la chenille légionnaire d’automne au Sahel et en Afrique de l’Ouest.   Cette conférence porte  sur le thème : « Invasion de la chenille légionnaire d’automne au Sahel et en Afrique de l’Ouest : état des lieux, solutions et ressources mobilisables pour contrer le fléau ».  La cérémonie d’ouverture s’est déroulée ce mardi 10 septembre 2019 sous le patronage du Premier ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE.   

La chenille légionnaire d'automne, un insecte nuisible très invasif, apparu en Afrique depuis maintenant trois ans, n’a cessé d’étendre son aire de répartition, touchant ainsi tous les pays africains au sud du Sahara. 

Ce fléau constitue une grave menace pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

 Il est donc urgent de mettre au point une réponse bien coordonnée aux attaques de ce ravageur.

C’est pourquoi, conformément à sa vision déclinée dans un plan d’actions biennal, le Président du Faso, Président en exercice  du Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), Roch Marc Christian KABORE,  a initié  cette Conférence régionale.

L’objectif global   est de permettre des échanges sur les expériences et leçons apprises de la récente invasion de ladite chenille en Afrique, de mobiliser une communauté d'experts pour fournir des conseils techniques et politiques en vue d’une gestion durable du ravageur au niveau régional et au niveau national par les Etats membres. 

 

Cette rencontre   permettra de faire l’état des lieux des infestations dans la sous-région, d’informer et de sensibiliser les participants sur les stratégies mises en œuvre individuellement par les Etats, les Institutions sous-régionales, régionales et internationales pour assurer une gestion durable de la chenille légionnaire d’automne. 

 

La conférence régionale sur la gestion durable de la chenille se présente également comme une opportunité de renforcement du plaidoyer pour plus de mobilisation de ressources et le financement des actions de recherche-action et de lutte contre les nuisibles transfrontaliers émergents dans la région.

 Selon le Premier ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE, cette  conférence montre que tous les fléaux qui assaillent notre région ne peuvent être vaincus que si on se donne la main pour mutualiser les moyens pour les combattre.

En cela, il  a salué la présence de toutes les institutions qui sont dans la recherche  mais aussi leur   contribution   aux différents pays en termes  d’appuis  dans leur lutte contre ce fléau  en vue   d’atteindre l’autosuffisance alimentaire au grand bénéfice des populations. 

 

 

« Le gouvernement se mobilise pour faire en sorte que, dans le cadre de  cette conférence, nous puissions apprendre des autres car la lutte contre ce fléau ne date pas d’aujourd’hui. D’autres pays ont réussi à faire  en sorte que ce fléau recule et nous   voulons profiter de cette occasion pour apprendre de leurs expériences et faire en sorte que nous puissions mettre en place le dispositif nécessaire à travers nos différentes régions pour combattre ce fléau et faire en sorte que, comme indiqué, l’autosuffisance alimentaire soit au rendez-vous », a-t-il expliqué. 

Pour le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles,  Salifou OUEDRAOGO,  « seul, aucun pays ne viendra à bout de ce fléau. Au regard de la gravité de la situation, il est temps d’agir. Surtout agir ensemble pour contenir ce fléau qui transcende les frontières et qui touche tous les pays de notre espace. C’est pourquoi, la coopération sous-régionale s’impose à nous comme un impératif pour juguler ce déprédateur de culture », a-t-il préconisé.

Tour à tour, les représentants des  organisations sous-régionales et internationales  à savoir le CILSS,  la CEDEAO,  l’UEMOA, le G5 Sahel et la FAO ont reconnu que la gestion durable et pérenne de la problématique de la chenille légionnaire d’automne au Sahel et en Afrique de l’Ouest s’impose, au regard de ces conséquences néfastes sur l’agriculture et la sécurité sanitaire des aliments.    

 

DCI/PM