Au Burkina Faso près de 470 000 hectares de terres sont perdus chaque année suite aux effets de la dégradation de l’environnement, selon les données du ministère en charge de l’environnement.  Cette situation si l’on en croit le ministre Batio Bassière, compromet dangereusement le développement du pays. Il est par conséquent urgent de renverser la tendance. C’est pour cette raison que la journée de l’arbre a été instaurée en vue de restaurer le couvert végétal du Burkina sur toute l'étendue du territoire.

Pour cette première édition c’est Tenkodogo, ville devant par ailleurs abriter les festivités entrant dans le cadre de la commémoration de l’accession du Burkina Faso à l’indépendance que cette journée de l’arbre a été célébrée. En prélude à la cérémonie officielle de lancement, le président du Faso, le Premier ministre et les membres du gouvernement, présidents d’institutions et autres invités, ont planté des arbres dans le Bosquet du Conseil régional du Centre Est à Liguid-Malguem, un village situé sur l’axe Koupéla-Tenkodogo, dans la Commune de Koupéla.

Pour cette première édition de la Journée nationale de l’arbre, placée sous le thème « Arbre et éducation pour une économie verte », il est attendu la mise en terre d’au moins 200 000 plants sur l’ensemble du territoire, dont 65 000 au niveau des sites sécurisés dans les chefs-lieux des 13 régions. Pour le ministre de L'Environnement, de l'Économie verte et du Changement climatique, Batio Bassière « L’instauration de cette journée vise à combler les insuffisances des reboisements jadis pratiqués et qui ne favorisaient pas un meilleur taux de survie des plantes mises en terre ». Cette journée est donc la manifestation de la volonté du gouvernement d’adopter des mesures fortes, avec une pleine implication des autorités politiques, administratives, coutumières, religieuses et les leaders de la société civile, dans les campagnes de reforestation mais aussi dans l’entretien des arbres plantés. 

Pour une forte adhésion à cette opération, le ministre Nestor Bassière a invité la jeunesse à aimer la nature et à planter des arbres et également de veiller à une bonne gestion des ressources naturelles. À travers le slogan : « je suis choco, je suis écolo, je plante et j’entretiens mon arbre » le ministère de L'Environnement, de l'Économie verte et du Changement climatique compte opérer un changement de comportement chez les jeunes afin qu’ils aient un comportement favorable à la restauration de l’équilibre environnementale et la fertilisation des sols entre autres.

C’est du reste la raison pour laquelle cette activité a été soutenue au plus haut niveau par le Président du Faso qui invite les populations à désormais planter utile. Pour Roch March Christian Kaboré, une autre vision de la reforestation s’impose sur nous voulons protéger les besoins des générations actuelles et futures. Nous devons donc planter en temps en tout temps, mais surtout entretenir les arbres que nous plantons pour leur donner plus de chances de survie. C’est le principal message que le Chef de l’État a lancé en direction des populations burkinabè, tout en réaffirmant la volonté du gouvernement à développer une autre politique de reboisement à cet effet.

Cette cérémonie a été le lieu de décerner des distinctions dans différents ordres, à une dizaine d’acteurs qui se sont illustrés dans le domaine de la promotion et de protection de l’environnement. D’autres ont aussi reçu des prix en espèces en guise d’encouragement dans le cadre de leurs activités. 

Après le lancement de la campagne, le Président du Faso et les membres du gouvernement ont visité la foire consacrée aux produits issus de la forêt. Le flambeau a été remis à la Région des Cascades, qui abritera la seconde édition l’année prochaine.

DCI/PM