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Christophe Joseph Marie DABIRE, Premier Ministre : « La cohésion sociale ne peut pas être seulement l’affaire du Gouvernement »

Le Premier Ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE, s’est prononcé sur les grands sujets de la vie nationale, notamment la cohésion sociale au cours d’un grand oral tenu hier dimanche 21 juillet 2019. Un entretien-bilan des six (6) mois après son entrée en fonction. Au cours de ce devoir de redevabilité vis-à-vis du peuple burkinabè, il a insisté sur le fait que « la cohésion sociale ne peut pas être seulement l’affaire du Gouvernement » mais l’affaire de tous.

La question de la cohésion sociale était l’un grands sujets abordé par le Premier Ministre, Christophe Joseph Marie DABIRE, au cours de son grand oral. Face aux journalistes Jean Emmanuel OUEDRAOGO de la RTB/Télé et Edmond COULIBALY de Impact TV, le Chef du Gouvernement s’est prononcé en long et en large sur cette question spécifique.

Selon lui, la création d’un ministère d’Etat, chargé de la cohésion sociale et auquel il est joint un ministre délégué est la preuve que le Gouvernement prend à bras le corps la problématique de la cohésion sociale.

Puis, il a fait savoir que le ministre délégué chargé de la cohésion sociale peaufine actuellement un plan d’intervention pour permettre à l’Etat de déployer une stratégie en vue de créer les conditions de la cohésion sociale.

Néanmoins, il a insisté sur le fait que la cohésion sociale n’incombe pas seulement au Gouvernement.

« La cohésion sociale ne peut pas être seulement l’affaire du Gouvernement. C’est l’affaire de l’ensemble de la population. C’est l’affaire de l’ensemble du peuple burkinabè », a-t-il martelé.

 

 


Pour lui, le Gouvernement joue pleinement son rôle dans la recherche de la cohésion sociale.

Et d’ajouter : « Nous sommes en train de travailler à l’instauration d’une cohésion sociale. Nous donnons le ton chaque fois que de besoin. Au niveau des autorités décentralisées et déconcentrées que sont les Gouverneurs et les Hauts-commissaires, nous travaillons à faire en sorte qu’ils prennent leur responsabilité pour assurer les conditions d’interposition en cas d’apparition de signes précurseurs pouvant mettre à mal le vivre-ensemble ».

Revenant sur le drame de Yirgou, le Premier Ministre a soutenu que le Gouvernement, à travers le ministère de la Justice s’est saisi de cette affaire.

« Le Procureur du Tribunal de grande instance de Kaya a fait son travail. C’est au tribunal de communiquer sur cette question, de dire où est-ce qu’il en est, de manière à ce que la procédure puisse se poursuivre dans une certaine sérénité. De ce point de vue, je ne crois pas que le Gouvernement ait failli », a-t-il mentionné.

Sur le fait que jusque-là personne n’a été arrêté pour le cas de Yirgou, Christophe Joseph Marie DABIRE, a laissé entendre que « ce n’est pas au Gouvernement de dire qu’il faut arrêter un tel ou un tel, mais au tribunal de déterminer et de créer les conditions pour que les arrestations puissent être opérées ».

Déplorant le fait que certaines personnes dont les noms sont cités comme présumés auteurs de cette tuerie se trouvent être porteurs d’armes, il a déclaré que force doit restée à la loi, tout en indiquant que « s’il faut intervenir et utiliser la force pour accompagner la justice le Gouvernement le fera ».

Par ailleurs, il a insisté surtout sur le fait que la recherche de la cohésion sociale incombe à tous, tout en appelant particulièrement à l’implication des leaders d’opinion, des leaders religieux et coutumiers pour la recherche de solutions devant permettre un meilleur vivre-ensemble au niveau des communautés.

DCI/PM